Montréal, Québec – La Fédération canadienne des contribuables applaudit le gouvernement du premier ministre François Legault pour avoir annoncé la fin du prix plancher imposé par la Régie de l’énergie sur l’essence.
« Pendant trop longtemps, le prix plancher a protégé les stations-service de la vraie concurrence, au détriment des automobilistes qui paient leur essence plus cher qu’ils ne le devraient », a déclaré Nicolas Gagnon, directeur Québec pour la FCC. « Ce mécanisme empêche toute baisse de prix et nuit à la concurrence. »
Le gouvernement du Québec avait d’abord annoncé son intention de libéraliser le marché de l’essence en mai 2024.
Aujourd’hui, le gouvernement a confirmé qu’il allait de l’avant avec une modification au projet de loi 69, qui prévoit l’abolition de la Régie de l’énergie ainsi que de nouvelles mesures pour améliorer la transparence des prix à la pompe.
Dans le régime actuel, la Régie fixe chaque semaine un « prix minimum estimé » par région, ce qui revient à légaliser un prix plancher pour les produits pétroliers.
Les stations qui osent vendre sous ce seuil risquent des mises en demeure de la part de leurs concurrents.
Entre 2018 et 2023, pas moins de 4 787 mises en demeure ont été envoyées à des stations accusées de vendre leur essence à un prix jugé trop bas.
« Près de 5 000 fois, des stations ont été menacées — non pas parce qu’elles facturaient trop cher, mais parce qu’elles osaient offrir un meilleur prix », a déploré M. Gagnon. « C’est exactement le genre de politique rétrograde qui explique pourquoi les Québécois paient parmi les prix d’essence les plus élevés au pays. »
L’élimination du prix plancher est une première étape bienvenue pour rétablir une concurrence saine et des prix plus équitables à la pompe.
« Cette décision envoie un bon signal », a conclu Nicolas Gagnon. « Et si Legault est prêt à faire un pas dans la bonne direction, il peut en faire un autre en abolissant la taxe carbone du Québec, comme le reste du pays l’a déjà fait. »