La Fédération canadienne des contribuables demande aux parlementaires québécois de rejeter les augmentations salariales proposées par le Bureau de l'Assemblée nationale.
« Il est inacceptable que les politiciens puissent s’accorder une telle augmentation de salaire alors que les contribuables peinent à joindre les deux bouts face à la hausse du coût de la vie», a déclaré Nicolas Gagnon, directeur Québec de la Fédération canadienne des contribuables.
« Alors que le gouvernement du Québec cherche à dégager des économies, nous invitons les députés à faire preuve de leadership en rejetant une augmentation de salaire inabordable. »
Les membres de l'Assemblée nationale reçoivent actuellement un salaire de 101 561 dollars et le premier ministre un salaire de 208 200 dollars. Ce montant n'inclut pas les indemnités supplémentaires obtenues dans le cadre des fonctions parlementaires, ni les retraites enviables.
Avec cette augmentation, un député d'arrière-ban recevrait un salaire annuel de base de 131 766 $. Le premier ministre recevra quant à lui 270 120 $.
« Les politiciens de provinces comme la Colombie-Britannique et la Nouvelle-Écosse ont écouté le gros bon sens en gelant leurs salaires et nous exigeons que nos politiciens au Québec fassent de même », a déclaré M. Gagnon.
«Avec un salaire à six chiffres, les membres de l'Assemblée nationale ont un salaire plus élevé que celui de 92 % des Québécois. Il est inadmissible qu'ils puisent dans les poches des contribuables pour se remplir les leurs, alors que les familles ont du mal à payer leur épicerie et leur loyer.»
La CAQ, le PLQ et le PQ ont soutenu la création de la commission chargée d'examiner les salaires des députés. Seul Québec Solidaire a exprimé des réserves.