La SRC approuve des bonis supplémentaires pour 1 200 employés
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La Société Radio-Canada a approuvé l'octroi de primes à ses cadres et à son personnel non syndiqué, selon le dernier bilan annuel publié par le radiodiffuseur d'État.
Le 25 juin, la SRC a discrètement publié sur son site web un avis annonçant l'approbation d'une nouvelle série de primes, moins d'une semaine après la fin de la dernière session parlementaire.
Les primes sont distribuées en fonction du travail effectué au cours de l'exercice 2023-24. On ne sait pas encore combien cette nouvelle série de primes coûtera aux contribuables. L'approbation des primes par la SRC a d'abord été rapportée par La Presse.
« Il est hors de question que les contribuables paient pour une nouvelle série de primes radio-canadiennes », a déclaré Nicolas Gagnon, directeur Québec pour la FCC.
« Il est toutefois suspect que la SRC ait choisi de publier discrètement cette nouvelle quelques jours après la fin des travaux parlementaires pour l'été et après que la présidente, Catherine Tait, ait été régulièrement interrogée par les députés sur ce même sujet pendant des mois. »
La SRC a approuvé 14,9 millions de dollars de primes en 2023, selon des documents internes obtenus par la FCC. Paradoxalement, 346 emplois y ont été supprimés au courant de l'exercice 2023-24.
Depuis 2015, la SRC a distribué 114 millions de dollars de primes.
Dans son plan stratégique, la SRC énumère cinq vagues « indicateurs de performance clés » qui déclenchent des primes pour le personnel. La SRC indique que son « rapport annuel, qui comprendra un rapport complet sur les résultats de 2023-24, sera mis à la disposition du public dans le courant de l'été ».
Parmi les réalisations que la SRC cite pour justifier les primes à venir, il y a le fait que parmi les Canadiens qui utilisent ses services numériques, « chaque visiteur unique... passe 37,6 minutes par mois » sur son site web, soit une moyenne de moins de 90 secondes par jour.
Au total, 1 194 cadres et membres du personnel non syndiqué de la SRC ont été approuvés pour recevoir une nouvelle prime.
La rémunération annuelle de Mme Tait se situe entre 472 900 et 623 900 dollars, ce qui comprend le salaire, les primes et les autres avantages, selon le résumé de la rémunération des cadres supérieurs de la SRC. Le salaire précis n’a pas encore été dévoilé.
En 2014, le prédécesseur de Mme Tait, Hubert Lacroix, a déclaré à une commission sénatoriale que son bonus annuel était « d'environ 20 % » par rapport à sa rémunération de base.
Même le radiodiffuseur public a reconnu « le point de vue exprimé par certains selon lequel [les primes] ne devraient pas être accordées [...] en période de pressions financières et de réduction des effectifs qui en découle ».
« En conséquence, [la SRC] lance un examen complet du régime de rémunération de la Société, y compris des [primes]», selon le rapport annuel. « Cet examen sera réalisé par un cabinet de conseil indépendant en ressources humaines. »
À l'heure actuelle, on ne sait pas encore combien cet examen par une tierce partie coûtera aux contribuables.
« La SRC n'a pas besoin de gaspiller l'argent des contribuables pour réformer son régime et rémunération et mettre fin aux primes injustifiables », a déclaré M. Gagnon.
« Si Mme Tait n'est pas prête à faire ce qu'il faut, la ministre du Patrimoine, le ministre des Finances ou le Premier ministre Justin Trudeau doivent intervenir et mettre fin à ces primes financées par les contribuables. »
La SRC sera financée par les contribuables à la hauteur de 1,4 milliard de dollars cette année, une somme record. Le gouvernement fédéral a également accordé à la SRC un complément de financement de 42 millions de dollars dans le budget 2024, après que Mme Tait se soit plaint que le radiodiffuseur public était victime d'un « sous-financement chronique ».