Montréal, QC – La Fédération canadienne des contribuables dénonce avec vigueur la décision unanime des élus de l’Assemblée nationale de maintenir le Québec prisonnier d’un coûteux système de plafonnement et d’échange de droits d’émission.
« Alors que le reste du Canada tourne le dos aux taxes carbone punitives, les politiciens québécois, eux, en remettent une couche », déplore Nicolas Gagnon, directeur pour le Québec de la FCC.
« Ce vote prouve qu’ils tiennent plus à leur système de taxe carbone qu’à protéger les familles qui peinent à joindre les deux bouts. »
Le 9 avril, les quatre partis représentés à l’Assemblée nationale ont voté unanimement en faveur d’une motion pour maintenir la taxe carbone québécoise. Pas un seul député ne s’y est opposé.
La taxe carbone du Québec, imposée par le biais du système de plafonnement et d’échange, ajoute environ 10 cents par litre à la pompe.
Pour une famille qui conduit une minifourgonnette, c’est près de 8 $ supplémentaires chaque fois qu’elle fait le plein – soit plus de 400 $ par année, par véhicule.
Avec l’abolition des taxes carbone à la consommation par le gouvernement fédéral et la Colombie-Britannique depuis le 1er avril, le Québec est désormais la seule province au Canada à continuer d’imposer une taxe carbone aux consommateurs.
« Les Québécois ne devraient pas être punis simplement parce que leurs politiciens tiennent mordicus à rester membres du marché de carbone avec la Californie », a lancé M. Gagnon. « Ils imposent un désavantage économique aux familles et aux entreprises d’ici, uniquement pour faire de la symbolique climatique. »
Depuis 2013, la taxe carbone québécoise par plafonnement et échange a déjà coûté plus de 9,5 milliards $ aux contribuables – dont 1,5 milliard $ rien que pour la dernière année.
« Être la seule province à maintenir une taxe carbone, ce n’est pas du leadership – c’est une gifle économique que le Québec s’inflige lui-même », a conclu Gagnon. « Legault et tous les députés qui ont appuyé cette décision préfèrent s’accrocher à leur idéologie au lieu de défendre le pouvoir d’achat des Québécois. Et ce sont les contribuables qui en font les frais. »
« Le gouvernement du Québec doit se réveiller, emboîter le pas au reste du pays et abolir la taxe carbone. »