QUÉBEC, QC – La Fédération canadienne des contribuables (FCC) déplore la décision du gouvernement Couillard de dépenser pratiquement tous les surplus budgétaires plutôt que de les retourner dans les poches des contribuables.
« Un surplus budgétaire ne veut pas dire que l’État ne dépense pas assez, il veut plutôt dire qu’il taxe trop ses contribuables », a déclaré le directeur Québec de la FCC, Carl Vallée. « Au lieu de considérer de nouvelles dépenses, nous considérons que le gouvernement aurait plutôt dû se livrer à un exercice de réallocation des dépenses de l’État à l’intérieur du budget existant, sachant qu’il existe beaucoup de gaspillage à l’intérieur même de l’appareil gouvernemental. »
Malgré les baisses d’impôts annoncées dans la mise-à-jour économique de l’automne dernier, les Québécois demeurent beaucoup trop taxés. La comparaison avec le voisin ontarien, notamment, est particulièrement éloquente. Par exemple, un contribuable québécois touchant un salaire de 60 000 dollars par année continuera à payer approximativement 3 400 dollars de plus en impôts sur le revenu qu’un contribuable ontarien touchant le même salaire.
« Ce budget ne soulage en rien les contribuables québécois » a poursuivi M. Vallée. « La seule bonne nouvelle présentée aujourd’hui est le remboursement d’une partie de la dette qui, à terme, fera en sorte que les paiements en intérêts sur celle-ci diminueront annuellement. »
Finalement, le Québec demeure hautement dépendant des paiements de péréquation. Cette situation demeure préoccupante d’autant plus que le gouvernement n’a aucun plan pour atteindre l’autosuffisance financière en visant la péréquation zéro au cours des prochaines années. Cette année, le Québec recevra 11,7 milliards de dollars en péréquation. Il est décevant de voir le gouvernement accepter ce chèque comme une fatalité.