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Non à une taxe sur les boissons sucrées

Auteur: 1969/12/31

MONTRÉAL – La Fédération canadienne des contribuables (FCC) s’oppose à la motion qui sera présentée aujourd’hui au conseil municipal de Montréal par le conseiller Marvin Rotrand et le maire d’Anjou, Luis Miranda réclamant au gouvernement fédéral l’imposition d’une taxe d’accise sur les boissons sucrées. Son Directeur Québec, Carl Vallée, a d’ailleurs envoyé une correspondance à tous les élus municipaux la semaine dernière leur demandant de voter contre ladite motion et partageant avec eux une étude publiée le mois dernier par la FCC au sujet de cet enjeu.

« Malgré des objectifs qui – à première vue – peuvent sembler nobles, cette taxe n’est rien de moins qu’une nouvelle façon d’engraisser les revenus des gouvernements en pigeant dans les poches des contribuables qui peinent déjà à joindre les deux bouts », a déclaré M. Vallée. « Avant de voter sur cette motion, les élus municipaux doivent comprendre qu’une telle mesure n’aidera en rien la santé publique. »

L’étude de la FCC qui s’intitule « Douce illusion » révèle notamment que dans les pays et villes où une taxe sur les boissons sucrées a été imposée, la demande de ces produits est demeurée pratiquement inchangée. Le contrôle de ces boissons par l’entremise de taxes n’a donc pas produit l’effet escompté. Qui plus est, le lien de corrélation entre l’augmentation d’obésité et la consommation de boissons sucrées semble pour le moins douteux. Entre 2004 et 2015, la consommation canadienne de boissons sucrées par habitant a chuté de 12% tandis que le taux d’obésité a continué d’augmenter tant chez les hommes que les femmes.

« Il ne faut pas faire l’erreur de croire qu’une telle taxe serait payée par l’industrie. Au bout du compte, elle sera refilée au contribuable qui en paiera les frais », a ajouté M. Vallée. « Les gouvernements, peu importe le palier, ont déjà les moyens de mettre en oeuvre des politiques pour contrer le phénomène de l’obésité à même leurs revenus existants sans piger davantage dans les poches des contribuables. »