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Les contribuables auraient voulu davantage de baisses de taxes et d'impôts

Auteur: 2017/03/28
  • En utilisant le surplus pour dépenser plus, les libéraux brisent une importante promesse électorale.

QUÉBEC, QC – La Fédération canadienne des contribuables (FCC) se réjouit de voir le gouvernement Couillard diminuer le fardeau fiscal des contribuables québécois qui demeurent parmi les plus taxés en Amérique du Nord, mais aurait souhaité voir les libéraux respecter leur engagement électoral pris en 2014, soit de consacrer le surplus budgétaire à des fins de baisses de taxes et d’impôts et de remboursement de la dette, exclusivement.

« Un surplus budgétaire ne veut pas dire que l’État ne dépense pas assez, il veut plutôt dire qu’il taxe trop ses contribuables », a déclaré le directeur Québec de la FCC, Carl Vallée. « Si le gouvernement voulait augmenter les dépenses en santé et en éducation, il n'avait qu'à réaffecter l'argent qu'il avait déjà dans son enveloppe budgétaire de 100 milliards de dollars ou alors en diminuant le gaspillage dans l'appareil gouvernemental. »

Par ailleurs, le taux marginal d’imposition au Québec demeure au-dessus des 50%, une aberration qui décourage la productivité et les Québécois à travailler davantage. La FCC estime que les taux d’imposition auraient dû être abaissés davantage pour corriger cette situation.

« Nous sommes heureux de voir le gouvernement rehausser le seuil de revenu non-imposable des contribuables, mais il est dommage qu'il n'ait pas touché aux taux des autres paliers d'imposition » a poursuivi M. Vallée. « Malgré ces maigres allégements fiscaux, les Québécois demeurent les plus imposés en Amérique du Nord. » 

Finalement, le Québec demeure hautement dépendant des paiements de péréquation. Cette situation demeure préoccupante d’autant plus que le gouvernement n’a aucun plan pour atteindre la péréquation zéro au cours des prochaines années. Cette année, le Québec recevra 11 milliards de dollars en péréquation. Il est décevant de voir le gouvernement accepte ce chèque comme une fatalité.

La bonne nouvelle de ce budget est l'abolition rétroactive de la taxe santé qui soulagera de nombreux contribuables québécois.